Chemin de libération
« On nous prive de nos libertés » ; « On nous muselle » ….
Bouddha disait : « La liberté et le bonheur sont à la mesure de la souplesse et de l’aisance avec lesquelles nous accueillons le changement ».
Être libre pour moi c’est faire preuve de conscience, de souplesse et de maîtrise. La liberté s’acquiert et grandit tout au long de notre chemin de vie à travers différentes étapes.
C’est pourquoi le Boudha parlait d’un CHEMIN de libération.
J’ai entamé ce chemin il y a plusieurs années (en 2005) à travers une formation de développement personnel : Qui suis-je ? puis par l’accumulation de lectures sur les blessures, le moment présent, l’intelligence émotionnelle … et aussi par de nombreuses séances, allongée sur un divan.
J’ai – compris – ce qui m’empêchait de passer à l’action, ce qui me faisait réagir, ce qui se répétait. Et je suis restée plusieurs années à « trifouiller » cette connaissance. Des changements sont bien sûr apparus grâce à des sorties de zone de confort.
Cependant c’est seulement en 2020 que j’ai vraiment compris que ce qui me permettrait de me libérer ne serait pas seulement la connaissance, ce serait un voyage bien plus complexe et excitant ! Un voyage qui demandait de ralentir, de créer de l’espace, un voyage qui me demandait d’inviter un compagnon : mon corps, de le réconcilier et le faire cohabiter avec mon mental.
Et j’ai ressenti alors la nécessité de me poser et de faire taire le bruit. Faire silence autour et en moi.
Prendre le temps de m’observer, de respirer. Et d’écrire.
On me l’avait pourtant dit toutes ces années : « Écrit, prends toi un cahier et note » … Oui, Oui , … je m’achetais alors un beau cahier et plein de bonnes intentions j’écrivais quelques lignes. Puis je repartais dans mon rythme, dans ma tête, dans mes activités : faire, faire, faire … bouger, passer d’une activité à l’autre, courir, aller à la salle de sport, apprendre une langue étrangère, faire des superbes activités pour que bébé grandisse et s’éveille, une poule sans tête qui s’agite dans toutes les directions sans trouver le sens.
C’est donc en Septembre 2020 que j’ai commencé à vraiment écrire dans mon cahier, à faire silence et arrêter certaines activités (le COVID à ici aidé) pour reprendre contact avec moi et commencer à semer l’idéal de la vie que je souhaite. J’ai donc vécu les quarantaines imposées et le télétravail comme une opportunité, une invitation à entrer en ermitage.
C’est une phase pas facile, qui demande du courage et de la détermination. Et un profond désir de changement. As-tu vraiment envie de faire évoluer ta situation ? Question que je me suis posée plusieurs fois.
Il faut alors prendre le temps de :
- s’observer : quelles sont mes réactions, pourquoi, qu’est-ce que je ressens ?
- apprivoiser l’inconfort : c’est désagréable, c’est douloureux ET je continue
- apprivoiser le silence et la solitude
Ralentir, faire silence, observer, apprivoiser, accueillir, pardonner, aimer … et recommencer, recommencer, recommencer
Changer ses perceptions et accepter ce qui est. Accéder à cette maîtrise demande de la vigilance constante. La répétition en est la clé. En amenant davantage de conscience sur mes réactions du quotidien j’ai petit à petit senti un apaisement. Je ne ruminais plus autant, le flot de mes pensées à ralenti. L’écoute de mes sensations corporelles me guide et me renseigne sur mon état émotionnel.
En étant à l’écoute de moi j’ai pu identifier ce qui m’attirait, ce qui faisait sens. J’ai donc décidé de me former à la CNV, langage qui me passionne et qui apporte de la clarté sur des questionnements que je portais en moi depuis enfant.
De part l’observation je prends conscience de mes pensées, de l’histoire que je me raconte. Et je vois bien que cette histoire est limitante. Que j’ai des croyances sur moi, sur la vie, qui m’empêchent de grandir, de me libérer. Et qu’il y a un décalage entre cette identité acquise et mon identité désirée.
Je choisis donc de travailler ces croyances avec un coach et je me fais accompagner sur ce chemin de libération. La création de Change tes binocles, ma vie de maman, entre autres me demandent de dépasser ces états limitants et ces peurs. Peur du jugement des autres, peur de m’affirmer, je ne suis pas capable de créer ce projet seule etc … Bref vous aurez compris : de beaux défis à relever et de couches à enlever.
Me raser la tête par exemple. Envie que j’avais au plus profond de moi depuis des années, depuis 2010 je pense … et je n’ai jamais osé le faire par peur du qu’en dira-t-on, peur du regard que les autres porteraient sur moi, peur de l’image que j’allais dégager et du changement. Il m’a fallu passer par toutes ces étapes de vie pour enfin le faire et me sentir vraiment libéré de l’image que j’avais appris à montrer.
Cet acte, cette autorisation que je me suis donnée, m’a permis d’intégrer et d’incarner ce que je suis au plus profond de moi. Manifester à l’extérieur ce que je suis à l’intérieur, être en harmonie et dans une posture juste. Ne plus être attaché à l’image que j’avais l’habitude de montrer, l’image que l’on m’avait attribuée et que j’avais accepté de représenter. Choisir d’incarner qui je décide d’être dans tous les domaines de ma vie (relationnel, familial, travail, physique, spirituel) et ne plus dépendre des avis, des événements extérieurs dans le respect des autres, voici ma vision de la liberté.
En me connaissant davantage je suis en mesure de me libérer des mes attachements et de mes peurs, de créer de l’espace en moi pour ne plus me laisser envahir par les injonctions, les événements extérieurs.
En me connaissant davantage j’apprends à m’aimer et à ne plus remettre ma valeur dans les mots / les maux des autres. Je prends de la hauteur et je me fais confiance. Et je répète.
Être libre c’est (re)naître en chemin, détaché et confiant.
La liberté c’est l’AMOUR car il procure le COURAGE D’ÊTRE SOI